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Les producteurs de noisettes sont désarmés face aux ravageurs

Face à une baisse drastique de la récolte de noisette, la coopérative Unicoque se dit menacée par l’urgence phytosanitaire.

La coopérative Unicoque et ses producteurs de fruits à coques accusent la France de mener une « politique phytosanitaire ultra-restrictive » et réclament des changements de réglementation. Face aux ravageurs, les producteurs accusent des pertes de récoltes importantes.

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La campagne de noisette est dans la tourmente. Sur un potentiel de production de fruits à coques de 13 000 tonnes pour cette récolte de 2024, seules 6 500 tonnes ont pu être récoltées par les producteurs avec près de 50 % de pertes. En ce début de septembre, près de 30 % des noisettes récoltées ne sont pas commercialisables.

Les responsables sont deux ravageurs de la noisette : le balanin ou ver de la noisette (Curculio nucum) et la punaise diabolique (Halyomorpha halys) qui rendent les lots non conformes aux normes internationales de commercialisation. Dans un communiqué de presse diffusé le 22 octobre 2024, la coopérative Unicoque (1) et ses producteurs réclament d’être à égalité avec leurs concurrents étrangers contre ces insectes ravageurs avec une « harmonisation primordiale des règles phytosanitaires entre la France, l’Espagne et l’Italie ».

Des événements imprévisibles

« Les producteurs et la coopérative Unicoque ont été confrontés collectivement à une situation qui n’était pas anticipable et qui ne pouvait être maîtrisée dans les conditions de moyens de lutte réglementairement autorisés. » Des difficultés financières s’ajoutent à cette campagne avec le « premier déficit » de son histoire. « La coopérative Unicoque se prépare en effet à affronter des difficultés économiques sur son exercice 2024-2025, avec un déficit projeté de plusieurs millions d’euros. […] Nous payons de plein fouet cette stratégie 100 % France en raison de politiques absurdes et déséquilibrées vis-à-vis de ses concurrents européens », s’insurge-t-elle.

(1) Basée à Cancon (Lot-et-Garonne), la coopérative Unicoque compte 7 000 hectares de vergers et 300 producteurs de fruits à coques.

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